Aide

Le Mois du doc en Martinique

"I Am Not Your Negro", mardi 27/11 à la BU

La 19 ème édition du Mois du film documentaire se tiendra, en Martinique comme partout en France, du 2 au 30 novembre.

Créée à l’initiative de l’association Images en bibliothèques, avec le soutien notamment du ministère de la Culture, cette manifestation annuelle a pour but de promouvoir et d’illustrer le film documentaire- ou cinéma du réel -dans toute sa diversité.

Partenaire du dispositif aux côtés d’autres structures et organismes privés ou publics du département, la BU Martinique vous invite mardi 27 novembre à 18h45 à la projection du film de Raoul Peck I Am Not You Negro, réalisé en 2016, que ce compte rendu détaillé du Courrier International présente comme "les mots de la colère de James Baldwin". A partir d'images d'archives, s'appuyant sur montage percutant jalonné par les mots de l'écrivain et intellectuel afro-américain, qui s'impliqua activement dans le mouvement des droits civiques, I Am Not Your Negro résonne avec une acuité particulière dans l'Amérique 2018 de Trump. Dans le livre du même nom, paru en 2017 aux éditions 10-18 (cf. ci-dessous), Raoul Peck revient sur le contexte particulier qui a présidé à la création de ce documentaire : un manuscrit inachevé de Baldwin, remis par sa famille, évoquant ses relations avec Malcolm X, Martin Luther King et Medgar Evers, tous trois assassinés entre 1963 et 1968...

Un film de combat à ne pas manquer, pas plus qu'il ne faut manquer de lire ou relire les romans ou essais de Baldwin que nous vous signalons ci-dessous. Né à New York en 1928, James Balndwin, francophile et francophone, est mort en 1987 à Saint-Paul-de-Vence.

 Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

A lire ou écouter...

OpenEdition - revues en SHS (libre accès)

Jean-Paul Rocchi, « Baldwin, l'homotextualité et les identités plurielles : une rencontre à l’avant-garde », Revue LISA/LISA e-journal [En ligne], Écrivains, écritures, Hommage à James Baldwin (Dossier par Benoît Depardieu), mis en ligne le 01 janvier 2004

"Mais nous sommes tous androgynes […] car chacun d’entre nous, sans qu’on ne puisse rien y faire jamais, contient l’autre : le masculin dans le féminin, le féminin dans le masculin, le blanc dans le noir, et le noir dans le blanc. De l’autre, nous sommes une part qui le constitue". C’est par ce prêche que s’achève l’essai « Here Be Dragons » (1985), avant que ne se referme deux ans plus tard, sur cet autre outre-atlantique que lui fut la terre française de son exil, la vie de son auteur, James Baldwin. Romancier et essayiste, dramaturge et poète, Noir-américain et homosexuel, militant des Droits Civiques et star médiatique des lettres américaines, Baldwin fut un homme du multiple et de la contradiction, un orfèvre du paradoxe, à l’écoute attentive de ses identités dont il s’est appliqué à transcrire le dialogue continu dans une œuvre riche, parfois dépréciée, souvent mal comprise.

Africultures

« L’œuvre de Baldwin est plus que jamais d’actualité ». Entretien de Boniface Mongo-Mboussa avec Alain Mabanckou, Septembre 2007

Baldwin mérite une grande audience : son oeœuvre est plus que jamais d’actualité. On l’a souvent vu uniquement comme un des grands représentants des droits civiques en Amérique. Or son œuvre a fait des descendants, et l’une des figures les plus emblématiques est sans doute le prix Nobel Toni Morrison qui a préfacé il y a quelques années l’œuvre complète de Baldwin parue à la National Library of America que nous pouvons considérer comme « La Pléiade » des Lettres américaines. Deux des livres de Baldwin émergent et sont devenus des classiques : son essai La prochaine fois, le feu et son roman La Chambre de Giovanni. Son essai pointe du doigt l’Amérique et prône l’humanisme éloigné de l’épine raciale.

YouTube

James Baldwin : entretiens avec Éric Lauren,1975 / France Culture

Baldwin est l'homme par excellence de l'entre-deux, de l'exil, et il ne pouvait sans doute jamais tout à fait réconcilier en lui le Noir et le Blanc, le féminin et le masculin, la pulsion érotique et la demande de l'impossible amour qui abolirait toute frontière, l'Amérique et l'Europe, New York et Paris, et à la fin de sa vie, Saint-Paul-de Vence où il tentait de guérir de ses blessures et de son pessimisme et où il mourut d'un cancer en 1987. Éric Laurent l'avait rencontré à Saint-Paul de Vence en 1975 : Noir ou américain, c'est en tant qu'écrivain que James Baldwin voulait être connu et reconnu, et c'est ainsi qu'il faut avant tout le lire et l'écouter.

France culture

La compagnie des auteurs, avril 2018. James Balwin.

Série de 4 émissions consacrées à la vie et l'oeuvre de l'écrivain

En rayon à la BU